Les taximen menacent d’observer une journée de grève à Yaoundé

Le mot d’ordre de grève a été lancé par le Syndicat national des transporteurs urbains et interurbains du Cameroun (Sinatuicam)

André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun

La journée du lundi 22 avril 2013 est déclarée journée morte pour les taximen de la ville de Yaoundé. Ils ont décidé de respecter le mot d’ordre de grève lancé par le syndicat. Si le mot d’ordre venait à être exécuté, aucun taxi jaune ne serait visible dans la ville de Yaoundé demain matin, ce qui aura de lourdes conséquences sur le plan économique et humain. On se rappelle que le même syndicat a déjà menacé plusieurs fois, mais la menace a été gérée au niveau du ministère du Travail. D’ailleurs, cette nouvelle menace a amené le

Les taxis désertent les rues.

Les taxis désertent les rues.

ministre Grégoire Owona a s’expliqué comme invité du journal de 20 heures 30 sur la CRTV, la télévision nationale. Au cours de l’entretien qu’il a eu, il a notamment fait comprendre que le mot d’ordre avait été levé et que les taxis devraient circuler normalement ce lundi. Sauf que la réaction du syndicat ne s’est pas fait attendre. Par médias interposés, les deux partis s’accusent mutuellement.

Au menu des revendications, le syndicat fustige la présence massive des hommes en tenu qui « rançonnent les taximen ». Les nombreuses patrouilles mixtes de gendarmerie et de police même le weekend et ce très tard dans la nuit est à l’origine du mécontentement des syndicalistes. En effet, « vous n’avez pas de ceinture de sécurité : 25 000. Vous n’avez pas d’extincteur : 25 000. Vous mettez deux personnes sur le siège avant : 25 000. Vous n’avez pas la grille tarifaire : 25 000. Sans compter les autres amendes qui sont imputables à un défaut quelconque de pièce du véhicule. C’est insupportable pour des débrouillards comme nous », s’offusque un taximan en colère. D’autres motifs sont à ajouter au compteur des policiers tels que « transport mixte », lorsque les bagages débordent la male arrière du véhicule ou encore « couleur mixte » lors qu’en plus de la couleur jaune du véhicule d’autre couleurs de fantaisie venait à être visibles.

Si les taximen sont unanimes pour que les pièces des véhicules soient complets, ils récusent néanmoins les amandes liées aux surcharges et autres par exemple. « Lors que vous avez des gens qui paie 100 F alors que tarif est de 200 F comment n’allez-vous pas surchargé quand vous savez que les temps sont durs ?», s’interroge un autre taximan.

Subscribe to iCameroon.Com Newsletter