ENAM 2013 : le concours est lancé

Le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) est ouvert aux Camerounais de tout sexe

 André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun

Comme chaque année, le concours d’entrée à l’Enam draine de nombreux Camerounais de tous les bords et de tous les âges au campus de l’école situé au quartier du lac, en face de la résidence du premier Ministre chef du gouvernement. Ils sont nombreux qui viennent se renseigner pour les uns, déposer les dossiers pour les autres. Du coup, l’enceinte de l’Enam est bondée de monde, chacun espérant décrocher le sésame qui lui permettra d’entrée dans l’école la plus prestigieuse du Cameroun.

Du monde à l'entrée de l'ENAM

l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) est ouvert aux Camerounais de tout sexe

Les commerçants ont tôt fait de ^prendre d’assaut les entrées principales de l’établissement, proposant différents services aux potentiels candidats. « Nous proposons l’arrêté du concours aux candidats, les conditions de préparation d’un bon dossier. Nous leur fournissons également des conseils pratiques par rapports aux supports de préparations disponibles. Nous sommes ici depuis longtemps donc nous avons l’expérience nécessaire pour orienter les uns et les autres quant au choix qu’ils auront à opérer au finish. Bref, nous leur sommes utiles à tous les niveaux », nous confie Paul Kamga, un jeune étudiant ayant fait du concours de l’Enam son business. Il propose un peu de tout. Des manuels didactiques aux formulaires de dossiers en passant par les groupes de cours de préparation, l’encadrement du candidat est suivi avec minutie.

« C’est un business rentable. Personne ne se plaint ici », lance-t-il le sourire en coin. Comme lui, plusieurs Camerounais ont fait de cette activité un métier. Cela est rendu possible par le nombre impressionnant de candidats au concours. Selon des responsables de l’établissement, on peut comptabiliser plus de 10 milles candidats pour des filières qui n’en veulent qu’une dizaine. Cela témoigne du fort intérêt que les étudiants camerounais accordent à ce concours.

« Même si nous sommes un million, je ne désespère pas. Chacun a sa chance. Je me concentre sur mon examen et je laisse le reste à Dieu », nous confesse, Louis Fouda, étudiant en master de Droit public à l’université de Yaoundé II Soa et candidat au concours en Division d’Administration et Régi Financier (DARF). Il est dans les rangs depuis sept heure du matin, il est onze et la longue file qui le précède semble ne pas bouger. Louis ne se lasse pas. Un jour peut-être, il aura le sourire.

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