Pierre Flambeau Ngayap se bat jusqu’au bout pour obtenir gain de cause

Le secrétaire national de l’Undp a multiplié les documents devant la cour, démontrant l’irrégularité du scrutin

André Marie DIBAMOU,
Yaoundé, Cameroun

«  Monsieur le premier président de la cour suprême siégeant comme conseil constitutionnel. La présentation de ces nombreuses pièces par l’Undp témoigne de sa bonne volonté d’assainir le processus électoral au Cameroun. La question n’est pas de savoir qui aura gagné. Mais de savoir comment il aura gagné. Les sénatoriales dans notre pays doivent être organisées dans la transparence au regard de la nature de ceux qui en résulteront. Il y va de l’image de notre pays ». C’est avec de l’émotion dans la voix et une allure très solennelle que Pierre Flambeau Ngayap a pris la parole devant la barre.

Pierre Flambeau Ngayap devant la barre.

Pierre Flambeau Ngayap devant la barre.

Tour à tour, il est revenu sur les griefs formulés dans les mémoires de son parti et lu séance tenante par un magistrat de la cour.

« S’agissant du procès-verbal non signé par le président du bureau de vote, voici  une copie dudit procès-verbal que nous avons reçu, il n’est pas signé. Ce n’est pas une faculté, Monsieur le président, le procès-verbal doit être dument signé. » Face à ces propos, le premier président va lui demander s’il a eu à saisir la commission électorale d’Elecam en son temps. La réponse est « non ». Le conseil de l’Undp va répondre que rien n’exige à recours à Elecam plutôt qu’à la cour suprême puisqu’il s’agit d’un contentieux post-électoral.

«  S’agissant des enveloppes transparentes et même très transparentes, Monsieur le premier président, cela viole les dispositions de l’article 104 du code électoral qui consacre le secret du vote. S’il est vrai qu’un bulletin non enveloppé est un bulletin nul, alors une enveloppe qui ne cache pas son contenu devrait l’être également ». À ces déclarations, le président de la cour a exigé en plus du procès-verbal qui lui a été présenté, « l’arme du crime », c’est-à-dire un exemplaire du bulletin « transparent et un exemplaire du bulletin très transparent ». Ce qui n’était pas possible. Le conseil du Rdpc a quant à lui fourni deux exemplaires d’enveloppes qui n’étaient pas du tout transparentes. Le procureur général de la cour suprême a donc pris la parole pour confirmer que ces enveloppes étaient utilisées dans tous les bureaux de vote. Il n’y avait pas d’enveloppe spéciale pour l’Adamaoua.

«  S’agissant des noms des grands électeurs disposés selon les communes, cela viole également l’article 223 du code électoral qui veut que les noms des grands électeurs soient disposés par régions et par ordre alphabétique. Ceci montre que les gens qui ne devaient pas être ensemble se sont retrouvés dans les mêmes bureaux de vote du fait de la volonté d’Elecam. Monsieur le président on n’ajoute pas à la loi. D’où vient-il qu’Elecam en décide autrement ?


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