Biyem-Assi : il n’y aplus de route

André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun

Les pluies viennent complètement détruire les seuls accès au quartier qui existent. Les habitants de cette zone doivent faire des pieds et des mains pour se déplacer.

Impossible de passer par Biyem-Assi sans se rendre compte du désaste causé par la route en chantier. Dans un numéro précédent de iCameroon.com, nous nous sommes interessés à l’état de la route en saison sèche, invitant les pouvoirs publics à investir dans l’arosage des tronçons concernés afin d’éviter les maladies pulmonaires aux populations riverraines.

Aujourd’hui encore le problème se pose plutôt sur un tout autre aspect : celui de la boue et par conséquent de la saleté que cela entraine. A côté, nous pouvons déplorer l’impossibilité de l’utilisation de certains espaces accordés par les compagnies en charge du bitumage. Nous avons par exemple appris des riverrains que lorsqu’il pleut abondamment, l’eau envahi la route de manière à ce que les véhicules sont contraints de s’arrêter le temps de la pluie. Il faut par fois attendre deux ou trois heures avant que le trafic ne retrouve sa vitesse de croisière.

La saleté que le torent emporte dans sa course vient parfois s’échouer devant les résidences alentour. Sans compter que les habitants de cette zone de Yaoundé sont obligés de trouver des vêtement de rechange une fois sorti de la maison. Les chaussures sont les plus exposées à la boue. Le trajet ressemble à une véritable route de village. Tellement les gens qui la pratiquent ont pris le soin de se préparer contre les aléas climatiques et subséquentes que leur accoutrement donne du sourir.

Pour contourner les embouteillages et parfois pour gagner du temps, les habitans de Biyem-Assi emprunte la moto. «  c’est devenu un véritable phénomène ici. Pour partir de la Shel Nsimeyon pour la Chapelle Nsimeyon, il faut attendre 30 minutes si l’on veut le taxi et ca coûte 100 F. mais si vous voulez aller un peu plus vite, alors il faut débourser 100 F de plus et emprinter un moto. C’est beaucoup plus pratique. » nous relève un riverrain.

Seulement le risque d’utiliser la moto est bien sur la facilité avec laquelle l’on s’expose aux flaques d’eau qui jonchent la route. Les populations de cette partie de la capitale vivent ce calvaire depuis six mois déjà et leur souffrance est loin d’être terminée.

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