Douala: Le journaliste Charles Bondol à la Police judiciaire

Le directeur de publication de l’hebdomadaire «L’Equation» a été entendu jeudi 20 juin 2013, suite à une plainte déposée par le sénateur Chief Tabetando.

Josiane Kouagheu,
Douala-Cameroun

Le journaliste Richard Bondol attend dorénavant une assignation à comparaître devant le tribunal. Le directeur de publication de l’hebdomadaire «L’Equation » a été entendu le jeudi 20 juin 2013 à la Délégation régionale de la police judiciaire du Littoral (Drpjl) à Bonanjo. Il répondait ainsi à une plainte déposée par le sénateur Chief Tabetando. Le journaliste est accusé par le sénateur de «publication de fausses nouvelles » suite à un article paru dans L’Equation N°088 du 30 avril 2013. Cet article est intitulé : «Euroil S.a. Un sénateur dans le trafic des produits pétroliers et pollution marine».

Richard Bondol, journaliste

Richard Bondol, journaliste

Dans cet article, le nom du sénateur Chief Tabetando y est mentionné comme celui du Pdg de Euroil Cameroun. D’après un communiqué du Syndicat des journalistes employés du Cameroun (Sjec), ce sénateur avait tenté d’intimider le journaliste Richard Bondol après la publication de l’article. «Pourquoi avoir refusé d’user du droit de réponse ? Pourquoi préférer le tribunal à cette possibilité qu’offre la loi sur la communication sociale ? (…) Si d’aventure les informations reçues par Richard Bondol étaient inexactes, pourquoi ne l’avoir pas dit, pourquoi avoir joué au chat et à la souris et pourquoi ce réveil tardif ? », S’offusquait le secrétaire national chargé de  la communication au Sjec, Georges Ndenga.

Dénonciations

Cette situation de Richard Bondol vient une fois de plus mettre la lumière sur la situation des journalistes au Cameroun. En effet, un communiqué  du Comité pour la protection des journalistes (Cpj), daté du 17 juin 2013, dénonce les menaces dont sont victimes des journalistes de la part d’un officier supérieur du Bataillon d’intervention rapide (Bir) au Cameroun. «Nous demandons aux autorités judiciaires de mener des enquêtes crédibles et de sanctionner tout militaire impliqué », a déclaré Mohamed Keita, coordonnateur du Plaidoyer pour l’Afrique du Cpj.

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