De la place pour les panneaux d’affichage

Les trottoirs sont détruits, les routes sont détruites, les pavés aussi

André Marie DIBAMOU,
Yaoundé-Cameroun

Ça n’a l’air de rien. Au contraire, ça ressemble à un véritable capharnaüm. Sens dessus-dessous. Un désordre urbain va-t-on dire. Les pavés sont arrachés à  la terre, d’énormes trous sont creusé à terre, des tas compacts de terre rouge occupent une bonne partie de ce qui reste du trottoir. Ça ressemble à s’y méprendre à une servitude digne d’une campagne perdue en pleine forêt équatoriale.

Obstruction de la voie piétonne

Obstruction de la voie piétonne

C’est le décor que nous offre les travaux effectués sur nos routes par les agences de publicité nouvellement installées au Cameroun. Désormais, les panneaux sont électroniques. Ils resteront visibles à des kilomètres de jour comme de nuit. Dommage que les autorités n’aient pas prévu çà dans leur plan d’urbanisation. Dommage que la communauté urbaine, qui détient presque l’exclusivité des espace d’affichage dans la ville de Yaoundé n’ait pas pensé à réserver des espaces où l’on pourrait dans l’avenir implanter des panneaux électriques pour la publicité.

Dans chaque carrefour de la ville, en tout cas dans ceux où il n’existe pas encore de panneau pour affichage électrique, la société française JCDéceaux a entrepris des travaux de construction des espaces disponibles pour affichage publicitaire. Pour ce faire, il faut détruire la route. Mais détruire pour la rendre encore plus belles. Encore plus urbaine parce que occidentalisée. Au carrefour Ekounou par exemple, les travaux sont en cours. C’est un grand carrefour de rencontre entre les citadins qui viennent de toute part.

Au lieu dit carrefour Emia, les travaux durent déjà un bout. Devant l’Assemblée national aussi, le petit carrefour qui donne derrière le lycée Général Leclerc, le trottoir est en souffrance, laissant découvrir les entrailles de terre profonde. Selon les techniciens rencontrés sur le terrain, il faut creuser de manière à trouver une zone d’alimentation électrique pour approvisionner le panneau en électricité. Toujours selon eux, cette exigence ralentit considérablement l’avancement du travail, ce qui justifie le retard observé dans la livraison des chantiers.

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