A quelques jours du lancement officiel de la campagne électorale en vue des élections législatives et municipales du 30 septembre 2013 au Cameroun, Kah Walla, leader du Cameroon people’s party, nous explique ses stratégies de campagne.
Josiane Kouagheu
Douala-Cameroon
Pourquoi cet intérêt pour les commerçants du marché New-Deido à Douala?
Nous sommes très intéressés par les commerçants en général parce que d’une part au Cameroun, les commerçants représentent une grande majorité des travailleurs. Et la deuxième chose c’est qu’ils sont des tables-créateurs des richesses. Ils produisent et contribuent au Produit national bruit (Pnb) du Cameroun. Mais, ils travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Nous sommes dans ces marchés tous les jours, et nous voyons qu’ils sont face aux intempéries, à un manque total d’infrastructures. C’est incroyable qu’en 2013, on ait encore des femmes qui vendent à même le sol, avec des bébés à la hanche sans aucun soin de santé, aucun centre de santé. Ils n’ont pas de financement pour leur activité. Les commerçants sont une couche très importante pour nous. A travers le vote, les commerçants peuvent changer
Cet engouement n’est-il pas lié aux élections du 30 septembre 2013 ?
Oui c’est pour des raisons électorales. Mais aussi parce que, les commerçants sont une partie structurante de l’économie camerounaise. Si on veut relever ce pays, on doit agir sur les commerçants.
Pourquoi insister-vous sur la nécessité pour des électeurs de veiller le jour du scrutin ?
Le vote nous appartient à nous les Camerounais. A chaque fois qu’on abandonne le vote, soit disant à Elections’s Cameroon (Elecam organe en charge des élections au Cameroun Ndlr), au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc parti au pouvoir Ndlr), on a tort, car le vote nous appartient. Nous ne devons pas rester les bras croisés en les regardant faire. Nous demandons aux Camerounais d’être dehors le jour du vote. Les scrutateurs seront bien sûr dans les bureaux de vote pour veiller, mais il faut que la population soit dehors parce que c’est cette pression là qui permet véritablement de s’assurer que les choses passent comme il se doit, selon les règles.
La campagne officielle démarre le 15 septembre 2013 au Cameroun…
Nous sommes en précampagne. Nous voulons savoir si le programme politique que nous sommes en train de proposer aux Camerounais correspond bien à leur attente. C’est l’objectif de cette phase Nous avons organisé des rencontres avec des handicapés, avec des commerçants. Nous comptons poursuivre en organisant des forums avec tous les Camerounais. C’est aussi l’occasion pour nous d’amener toutes ces personnes à aller chercher leurs cartes électorales et à effectivement voter.
