Sécurité relâchée dans des maternités

Près de deux ans après les affaires de vols de bébé au Cameroun, de nombreuses formations hospitalières n’ont pas renforcé leur sécurité dans ces suites d’accouchement.

Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun

Plus d’un an après l’affaire Vanessa Tchatchou (cette mère de 17 ans dont le bébé avait été volé après son accouchement le 20 Août 2011 à Yaoundé), certaines maternités de la capitale économique du Cameroun n’ont toujours pas renforcé leur sécurité. A l’hôpital Laquintinie de Douala, il y a juste un vigile pour les quatre maternités de la formation hospitalière, à savoir A, B, C et D. Un nombre insuffisant, d’après un infirmier qui a requis l’anonymat. D’après lui, la sécurité a été relâchée après l’affaire Vanessa Tchatchou. « On avait plus de trois vigiles ici à cette époque-là. Ce n’est plus le cas », déplore-t-il. A l’en croire, cette négligence peut causer d’autres incidents.

Un vigile en faction à l'entrée de l'hôpital de district de New-Bell

Un vigile en faction à l'entrée de l'hôpital de district de New-Bell

Hélène Bilé, major de la maternité A, explique pourtant que des bracelets sont attachés aux bras des bébés à leur naissance, avec les noms de leurs mamans inscrits dessus. Cependant, dès que la maman sort de la salle d’accouchement, le bracelet est aussitôt retiré du bras de l’enfant. Ce qui est contraire à l’astuce utilisée à l’hôpital de district de Deido. « Dès que l’enfant naît, nous lui attachons un bracelet rose si c’est une fille, et bleu si c’est un garçon. Et c’est ce bracelet qui permet à la maman de l’enfant de sortir de l’hôpital. Elle est alors libre de l’enlever ou pas », précise Kahmdenmum Winifred, une infirmière accoucheuse dans cet hôpital.

Cependant, il n’y a pas de vigiles à l’entrée de la maternité de cette formation hospitalière. « Il y a un vigile à l’entrée de l’hôpital. Il surveille les entrées et les sorties des personnes dans l’hôpital », explique Norbert Ndie, surveillant général de l’hôpital. A l’hôpital de district de New-Bell, c’est le même constat. Pas de vigile à l’entrée de la maternité. Ici, l’entrée semble ouverte à tous. La preuve ? Cette vendeuse qui crie : « arachides ! » dans le couloir.

 

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