Douala : rentrée scolaire à petits pas

24 heures après le lancement effectif du début des cours pour l’année scolaire 2014-2015, les élèves sont toujours absents des salles de classe dans la capitale économique du Cameroun.

Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun

Cédric Mpouda, 15 ans, passe en classe de 3ème pour le compte de l’année scolaire 2014-2015. Les cours ont débuté depuis lundi 8 septembre 2014. Mais, le petit garçon n’est pas encore allé à l’école. Et pour cause, ses parents n’ont pas payé sa scolarité. En attendant, Cédric Mpouda se balade dans les rues du quartier Akwa à Douala. Dans des salles de classe des établissements de la capitale économique du Cameroun, de nombreux élèves n’ont pas répondu présents, 24 heures après le début effectif des cours. Au lycée de nylon Brazzaville à Douala, les parents se bousculent pour inscrire leurs enfants.

Douala: Entrée des élèves en tenue au lycée de nylon Brazzaville

Douala: Entrée des élèves en tenue au lycée de nylon Brazzaville

«  J’ai trois enfants inscrits au lycée. Il faut payer leurs pensions une seule fois. Ce n’est pas comme dans les établissements privés où on paie la scolarité par tranches. Ici, tout se règle une fois. C’est ce qui nous freine », se plaint Pierre, un parent d’élève. Même argument chez Philippe Sippa, parent de deux enfants inscrits au lycée d’Akwa. Ce menuisier explique qu’il a dû économiser pendant trois mois pour avoir la totalité des frais de scolarité de ses enfants. Cependant, dans les écoles publiques où la scolarité est gratuite, les élèves ne se bousculent pas non plus. Des salles de classes y sont vides.

A l’école publique d’Akwa par exemple, les salles de classes de Cours moyen première et deuxième année, Cours élémentaire première et deuxième année et de Section d’initiation à la lecture comptent à peine dix élèves chacune. Le président de l’Association des parents d’élèves (Ape), Adayirou Mfopou, s’étonne de cette situation. Pour lui, les parents devraient plutôt « forcer leurs enfants » à aller dans ces écoles. « La pension est gratuite ici (école publique d’Akwa, ndlr). Les enfants ne doivent pas manquer les premiers cours de base », assure-t-il. A l’école publique de Diboum II, la majorité des salles est vide. Seuls quelques élèves flânent dans la cour.

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