Le Cameroun veut relancer la filière café

Après la chute drastique de la production de café lors de la dernière campagne agricole, un projet de production de 3600 tonnes de café supplémentaire chaque année vient d’être lancé pour booster le secteur.

Anne Mireille Nzouankeu
Yaoundé, Cameroun
Dans le souci de booster la production de café au Cameroun, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) s’est engagé à consacrer 10% de son budget annuel à un programme d’urgence pour la « relance ciblée de la caféiculture » pendant les six prochaines années. Cette relance se fera dans les bassins de production du Moungo dans le Littoral, du Noun à l’Ouest et du Haut-Nyong à l’Est Cameroun.

Une séance de formation des producteurs

Une séance de formation des producteurs

Ce programme qui vient d’être lancé va concrètement créer et réhabiliter 3600 hectares de caféiers chaque année. Avec une production prévisionnelle d’une tonne à l’hectare, le projet compte obtenir 3600 tonnes de café marchand chaque année. Cette quantité viendra s’ajouter à la production traditionnelle.

Des encadreurs sont actuellement en formation dans le but d’être à leur tour des formateurs. Dès septembre 2014, « une centaine de formateurs seront disponible pour encadrer les planteurs de café au sein des bassins de production et les initier aux pratiques qui concourent au respect des normes et exigences du marché international », explique Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre camerounais du Commerce. Le CICC a également élaboré un guide d’auto contrôle du café pour assurer la qualité du café tout au long de la chaîne de valeur.

L’Union européenne s’est engagée à appuyer les efforts du Cameroun pour la relance de la caféiculture au titre du 11ème Fonds européen de Développement (11ème FED).

Le Cameroun a produit 38 000 tonnes de café durant la campagne 2011/2012 puis 16 000 tonnes durant la campagne 2012/2013 soit une baisse de près de la moitié. Plusieurs facteurs expliquent cette chute de la production. Il s’agit par exemple du « vieillissement des vergers, la cherté des engrais et le découragement des producteurs », explique Omer Maledi, le secrétaire exécutif du  CICC qui est une association de droit privé à but non lucratif regroupant les organisations professionnelles de l’agriculture, du commerce, de l’industrie et des services des filières cacao et café.

L’Italie et l’Allemagne sont les deux plus gros acheteurs du café camerounais réputé pour son goût et son arome.

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