Douala : trois cas suspects de choléra diagnostiqués

Des mesures préventives sont prises dans des hôpitaux de la capitale économique pour lutter contre l’épidémie.

Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun

A l’hôpital de district de Deido, une étudiante âgée de 23 ans et souffrant d’un mal de ventre suit religieusement les conseils d’une infirmière au service épidémiologique. « Nous sommes en pleine saison de pluies. Cette saison est propice au choléra. Il faut l’éviter en respectant les règles élémentaires d’hygiène, à savoir, se laver les mains après et avant les repas, et après être sorti des toilettes », explique l’infirmière. La jeune étudiante acquiesce. Comme à l’hôpital de district de Deido, l’heure est aux mesures de prévention dans de nombreux hôpitaux de la capitale économique du Cameroun.

L'entrée des urgences de l'hôpital Laquintinie

L'entrée des urgences de l'hôpital Laquintinie, Douala, Cameroun

A l’hôpital de district de Nylon, le directeur de l’hôpital, Dr Clément Ndjié Essaga, nous apprend qu’en l’espace de deux semaines, trois cas suspects de choléra ont été détectés. A l’en croire, ces personnes, parmi lesquels deux hommes et un enfant, présentaient des signes de la maladie. « Dès qu’ils sont arrivés, nous les avons immédiatement mis en observation comme des cas de choléra car, vaut mieux prêcher par excès que par défaut. Après examen, nous n’avons pas détecté de vibrion cholérique chez eux», explique Dr Clément Ndjié Essaga. Qui précise que tous les patients souffrant de diarrhée qui arrivent dans sa formation hospitalière sont considérés par « précaution » comme des cas de choléra. Ils sont par la suite conduits dans un local situé hors de l’enceinte de l’hôpital et aménagé depuis le début du mois d’août pour la prise en charge des malades.

« S’il s’avère que ces patients souffrent de choléra, ils seront gratuitement pris en charge. Au delà de tout, nous misons sur la prévention. Nous les sensibilisons sur les règles d’hygiène pour barrer la voie à l’épidémie », poursuit Dr Clément Ndjié Essaga. Mêmes mesures préventives dans les hôpitaux de district de Bonassama et à Laquintinie. « Nous sommes en état de veille. Nous éduquons les patients en leur conseillant le respect des règles élémentaires d’hygiène. A vivre dans un environnement propre et à boire de l’eau potable », recommande le directeur de l’hôpital de district de Deido.

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