Près de 1000 personnes victimes d’inondations dans l’Extrême-Nord du Cameroun

Le chef de l’Etat promet le déblocage d’une somme de 60 millions FCfa pour venir en aide aux sinistrés.

Anne Mireille Nzouankeu
Yaoundé – Cameroun

En tout, 850 personnes, issues de 126 familles sont sans abri depuis le 19 septembre dernier. C’est à la suite d’une rupture d’une partie de la digue de Maga, plus précisément sur une longueur de 50m au niveau du village de Dougui, situé à environ 60 Km de la ville de Yagoua, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

Tout est envahi par les eaux

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A l’annonce de cette nouvelle, des aides multiformes ont été promises. Le chef de l’Etat Paul Biya a ordonné le déblocage d’une somme de 60 millions FCfa. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS)  a promis 1600 moustiquaires imprégnées et des médicaments d’une valeur de 30millions FCfa aux sinistrés tandis que la Croix-Rouge française, elle, a parlé de 800 moustiquaires.  Le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) a offert 200 bâches et le Fonds des Nations Unies (Fnuap) a promis 60 kits d’hygiène.

Awa Fonka Augustine, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, explique qu’un nouveau site de recasement des populations a déjà été identifié. « Il est situé à 3,5Km de Dougui », dit-il en ajoutant que les autorités administratives attendent juste l’arrivée des tentes et bâches promises pour procéder au début du recasement.

En septembre 2012, une inondation semblable  avait été déclenchée à la suite de la rupture de la digue de Maga dans l’Extrême-Nord. Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication avait alors annoncé un bilan de 12 morts et un disparu à la suite de ces inondations. Au plan sanitaire, Dr Etoundi Mballa, médecin urgentiste et des catastrophes au ministère de la Santé publique qui s’était rendu sur les sites de recasement, avait expliqué : «Nous sommes en situation de catastrophe. Le principal risque est celui du réveil des épidémies, notamment celle du choléra dans une région qui a déjà connu, ces deux dernières années, de grosses épidémies de choléra».  Aujourd’hui, un an après, ces mêmes risques ne sont pas complètement écartés.  Toutefois, le génie militaire construit actuellement la digue endommagée l’année dernière, notamment le tronçon allant de la ville de Pouss à celle de Yagoua.

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