Insécurité: surcharge et excès de vitesse font des morts à Douala

Ils sont considérés comme les principales causes des accidents de moto qui se produisent dans la capitale économique du Cameroun.

Josiane Kouagheu,
Douala-Cameroun

Malgré des accidents de moto qui font des victimes chaque jour sur les routes de Douala, de nombreuses personnes continuent de priser ce mode de transport. Certaines reconnaissent  pourtant  mettre leur vie en danger en empruntant ces engins deux-roues. «Voilà pourquoi je préfère payer très chère pour être seule sur mon siège», explique Marthe

Surchage sur une moto à Douala

Surchage sur une moto à Douala

Mallo, institutrice. Pour elle, la surcharge est l’une des causes majeures des accidents de moto à Douala. Du coup la quinquagénaire paie le prix de deux pour se déplacer.  En effet, les conducteurs privilégient le gain sur la sécurité des clients. A les en croire, les clients ne paient pas le tarif normal, ce qui les pousse à prendre d’autres clients. «Ils paient 100 F.Cfa au lieu de 300 ou 500 F.Cfa pour de longues distances. Je suis alors obligé de surcharger. Mais, j’évite à ce moment de rouler en vitesse ce qui n’est malheureusement pas le cas pour mes collègues», confie Georges, un conducteur de mototaxi.

Pas de protection

D’après des conducteurs de moto, l’autre cause des accidents de mototaxi est l’excès de vitesse. Les conducteurs des engins deux-roues roulent le plus souvent à vive allure. «Sur l’axe Douala-Yaoundé, ces conducteurs se permettent de rouler à vive allure alors que des bus y circulent également. Ce n’est pas étonnant qu’ils font autant d’accidents», pense Gilbert Takam, un taximan. Pour lui, ces conducteurs ont plus de problèmes parce qu’ils ne bénéficient d’aucune protection physique et matérielle. «Nous sommes protégés par la carcasse de voiture. Eux ils sont à l’air libre. La majorité d’entre eux n’a pas de casque. C’est déplorable », se désole-t-il.

Face à ces accidents de plus en plus récurrents, Hilaire Nzouakeu, président du collectif des motos taximen de Douala,  sensibilise ses adhérents durant des réunions. «Les conducteurs ne respectent pas les règles d’auto école. Ils n’ont pas de permis A ce qui est un danger pour eux et leurs passagers. De plus, ils n’utilisent pas de casques», explique Hilaire Nzouakeu. Le président du collectif des motos taximen ambitionne de créer une Ong sur la sécurité routière.

 

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