Je suis secrétaire et fière de l’être

Gladice Penda vit du métier d’assistant de secrétariat depuis cinq ans déjà. Elle s’occupe de ses deux enfants toute seule grâce au fruit de son dur labeur

André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun

Tous les matins dès cinq heures, Gladice est debout. Il faut apprêter le petit déjeuner des enfants, préparer le goûter de la plus petite qui fait la petite section. Dès six heures, il faut réveiller les enfants et les préparer pour les classes. Avant sept heures trente, les enfants sont déposés dans leur école et Gladice peut simplement continuer son chemin vers son lieu de travail à quinze minutes de taxi de son domicile d’Emana à Yaoundé.

Gladice Penda devant son poste de travail

Gladice Penda devant son poste de travail

« Je n’ai pas d’autre solution que de m’y prendre ainsi », avoue-t-elle au correspondant d’iCameroon.com. il faut sacrifier son sommeil du matin pour s’occuper de sa famille. Je le fait depuis cinq ans déjà. Je suis seule à prendre soin de mes deux enfants. Du coup j’ai appris à faire des concessions sur beaucoup de choses. Le plus important étant de ne pas manquer le premier client du matin. Il faut être au travail au même moment que commun des étudiants ou le fonctionnaire lambda. Il faut aussi avoir laissé à manger à la maison pour que les enfants puissent manger dès leur retour. « Ma voisine me donne un coup de main dans ce sens quand je ne suis pas là. Heureusement ».

A la fin du mois, il faut régler les factures. Celles de la maison et celles du bureau. Au bureau, il faut participer à la location du box qu’elle occupe avec deux autres collègues. Il faut aussi contribuer à payer les factures de lumière. Bien sûr il faut penser à assurer la maintenance des appareils pour être à l’abris des surprises désagréables. Mais il faut surtout avoir suffisamment d’économie pour régler le loyer la lumière et l’eau à la maison. «  je m’occupe de la ration au jour le jour. Ce qui fait que je n’ai pas trop de souci dans ce sens », déclare-t-elle.

Voila comment d’un jour à l’autre, celle qui a arrêté ses études après son baccalauréat pour s’occuper de ses enfants passe son quotidien. «  Je ne me plaint pas », conclut-elle, avec le sourire en coin.

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