9 Etudiants Exclus De L’IRIC

Le Secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngo Ngo a rendu public une décision excluant neuf étudiants de l’Institut des Relations Extérieures du Cameroun (IRIC)

 André Marie DIBAMOU,
Yaoundé-Cameroun

La note a surpris plus d’un la semaine dernière dans la cité capitale et à travers le pays. Le Secrétaire général de la présidence de la République prend une décision aussi rare par sa nature que par le rang de celui qui la prend. Neuf étudiants camerounais dont les noms avaient été publiés sur les listes d’attente du récents concours d’entrée à l’IRIC, option diplomatie ne font plus partie des effectifs de ladite institution à compté de signature de la présente décision.

Pierre Moukoko Mbondjo, Ministre des Relations extérieures

Pierre Moukoko Mbondjo, Ministre des Relations extérieures

En effet, les neuf étudiants avaient été autorisés de débuter l’année scolaire à l’IRIC après que leur nom aient figuré sur les listes d’attente. La tutelle académique constituée du ministère de l’Enseignement supérieur et la tutelle technique représentée par le ministère des Relations extérieures avaient respectivement donné leur aval afin que ces étudiants fassent intégralement partie des effectifs de la filière diplomatie. D’ailleurs, il existe une loi non écrite, d’après des experts, qui voudrait que tous ceux qui figurent sur la liste d’attente soient immédiatement retenus. «  Cela a toujours été ainsi » nous affirme une source proche de l’institut.

Seulement, cette année, après que le ministre Fame Ndongo et Pierre Moukoko Mbondjo aient décidé de recruter les 9 neufs étudiants de la liste d’attente, le SGPR s’y est opposé farouchement et les étudiants ont été sortis des salles de classe alors qu’ils étaient en plein examen. Ce geste n’est pas sans conséquence.

Cela prouve le manque de communication existant entre les membres du gouvernement d’une part et les administrations d’autres parts. Cela témoigne également d’un conflit de compétence flagrant entre les différentes autorités administratives. Le SGPR a-t-il le droit de s’introduire dans le fonctionnement interne d’une institution étatique à vocation sous régionale telle que l’IRIC ? le SGPR a-t-il qualité de suspendre des étudiants des effectifs d’une grande école après que le grand chancelier des ordres nationaux les ait cooptés ? Quel préjudice moral une telle décision peut-elle causer à l’endroit des neuf étudiants qui doivent désormais se séparer des 15 autres figurants sur la liste définitive ? Et puis quelle serait la motivation du SGPR pour arriver à une telle décision ? La question reste posée et continue de faire les choux gras de l’actualité locale.

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