FÉRIÉ FORCÉ À YAOUNDÉ

À la faveur du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG, les habitants de Yaoundé vivent le calvaire des routes barrées depuis le lundi 24 juin

André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun

Des barrages sont sauvagement érigés çà et là dans les artères de la cité capitale. Les habitants se plaignent. Il n’y a pas moyen de circuler depuis trois jours à Yaoundé. Le rond point de la poste centrale est bloqué de manière temporaire. À un moment donné, il carrément interdit d’y circuler. Les causes s’expliquent par la présence de douze chefs d’Etat au Hilton hôtel depuis lundi dernier.

Pour des mesures de sécurité, l’axe du boulevard du 20 mai est resté bloqué pendant deux. Les voitures ne pouvaient pas y passer. Il fallait garer et traverser le tronçon à pieds en passant par le carrefour Warda ou devant l’immeuble de la mort. De la poste centrale à Mvan, la route est bloquée. Les usagers doivent contourner par Nsam pour se rendre à Mvan et emprunter le car qui mène à Douala. Le manque à gagner est énorme. Il y pénurie de boisson dans les bars. L’usine de fabrication de la bière brasserie se trouve sur le chemin des chefs d’Etat. Quand bien-même vous avez de boisson, il ne coûte plus son prix normal.

Le pain n’est plus livré à temps, le taxi coûte excessivement cher. Par exemple, pour partir du lieu dit « Voirie » à Ngoa-Ekelle, il faut dépenser 200 F voire 300 F. les taximen se font prier, la circulation n’est pas évidente. Dans les bureaux, certains employés ont choisi de rester à la maison, prétextant la fermeture des routes. Les employés de campost ou du Crédit agricole sont en chômage technique, ils ont eu la malchance de se situer sur le chemin du sommet. Comme eux, Mahima, Acropole et bien d’autres structures ont fermées le temps du sommet.

Les habitants de Yaoundé ont quant à eux appris à faire du sport. On les voit déambuler à pied dans les rues, comme en période de ville morte. Ceux qui viennent de Douala et qui ne sont pas au courant de la situation sont obligé de porter leur bagages sur la tête afin de réduire la distance. le spectacle est risible mais pourtant réel. C’est le prix à payer quant veux recevoir les « grands ».


 

 

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