Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun
Ces responsables des syndicats de mototaxi et taxi demandent entre autres l’application directe du décret du chef de l’État, la suppression des taxes sur le stationnement et la patente interurbaine.
Depuis la décision du chef de l’Etat camerounais d’augmenter le prix des hydrocarbures, de nombreuses voix s’élèvent pour donner leur avis sur la question. C’est le cas des syndicalistes du domaine des Transports. Ils ont profité d’une réunion organisée par le ministre des Transports, Robert Nkili, à Douala, pour faire des propositions. « Il faut tout simplement supprimer les taxes sur le stationnement », a proposé un responsable syndicale, au cours de la rencontre qui s’est tenue dans la salle des banquets des services du gouverneur du Littoral. « Nous connaissons le Cameroun avec ses lourdeurs administratives et sa corruption. Il faut qu’on mette tout en œuvre pour respecter à la lettre le décret du chef de l’État concernant les réductions des taxes», a expliqué un autre responsable syndicale. « Je pense qu’il faut lutter contre la transport clandestin. C’est l’une des problèmes de notre profession », a souligné un autre au ministre des Transports.
Certains responsables syndicaux proposent tout simplement l’annulation de cette hausse du carburant. « Je vais les transmettre à qui de droit, répond Robert Nkili. Je tiens ce dialogue social parce que je sais qu’il faut des mesures d’accompagnement après ces décisions». Pour Edouard Yetchang, secrétaire général du Regroupement des syndicats des transports urbain et interurbains (Rstui), la décision du gouvernement camerounais d’augmenter le prix du carburant est tout simplement une « fuite en avant ». « On a augmenté les tarifs de taxi. Qu’en est-il des camionneurs qui vont en brousse chercher de la nourriture ? Ils paient le carburant, ce qui aura forcement un impact sur le prix du transport et des denrées », explique-t-il.
Même son de cloche chez Alain Ngniyozen, coordonnateur du Syndicat des propriétaires de taxi du Cameroun (Symprotaxcam). « La hausse du prix du tarif ne résout pas le problème. Il faut qu’on améliore le coût de vie des camerounais. Nous nous sommes abstenus de la grève jusqu’ici car nous laissons le temps au gouvernement de trouver des solutions », avertit-il.
