André Marie Dibamou
Yaoundé, Cameroun
L’énergie électrique va et vient dans la cité capitale, sans préavis.
« A 19 heures, nous n’avons plus de lumière, c’est comme ca, on n’a aucune explication ni du gouvernement, ni des agents de la Sonel qui sont tous muets sur la question ». C’est en ces termes que se résigne Agnès, vendeuse de sucettes au quartier Kondengui. Son business bat des ailes, elle qui ne vit que grâce aux revenus modestes de son activité. Elle est vendeuse de sucette devant le lycée général Leclerc quand elle ne repose pas derrière son petit comptoir situé juste devant sa maison au lieu dit montée Kondengui.
"Réseau électrique perturbé : ce qu’il faut savoir," AES SONEL
Comme elle, plusieurs milliers d’habitants de la ville de Yaoundé n’ont pas de lumière de manière régulière. « il se peut que le courant électrique est programmé dans notre quartier. Dès qu’il est 16 heures, nous commençons déjà à préparer le nécessaire pour palier à l’obscurité qui va bientôt s’installer », nous confie Alain Tsalla, résident du quartier Ekounou. La lumière ne vient pas dans tous les quartiers au même moment. De façon saisonnière, on peu avoir dans tel coin en matinée et en soirée c’est la coupure. Dans un autre coin ; on est dans le noir en journée et il faut attendre tard dans la nuit pour faire quoique ce soit nécessitant l’énergie électrique.
Ce soir encore, en passant devant le palais présidentiel d’Etoudi à Yaoundé, on a pu se rendre compte que même les maisons qui jouxtent la présidence de la République étaient dans la l’obscurité, notamment le point de contrôle situé à l’entrée qui donne sur la rue qui mène au quartier Emana.
