Refonte biométrique du fichier électoral — L’urgence du compte à rebours

Dominique BOADE
Yaounde, Cameroon

 

Les équipes mobiles d’Elecam continuent à se déployer dans plusieurs antennes communales de la ville de Yaoundé afin  de maximiser le nombre d’inscrits.

Le monde ne désemplit pas cet après midi sous la tente bleu dressée pour les agents enrôleur d’Elecam ici au carrefour Melen, dans l’arrondissement Yaoundé VI.  A l’intérieur de ce repère provisoire, 4 agents de maitrise sont en activité, pour l’ensemble des habitants des 8 quartiers de cet arrondissement(Biyem-assi, Melen, Etoug-ebe, Elig-efa, Mvog-beti, Mendong, Nkolbikok, Simbock).  Les opérations qui ne passent pas inaperçues, se déroulent dans le cadre de la refonte biométrique des listes électorales, selon les modalités fixées par la décision, signée le 27 septembre dernier, du directeur général des élections. Avec le calendrier électoral qui annonce pour l’année 2013, les élections sénatoriale, législative et municipale, les opérations se poursuivent avec célérité.

Refonte biométrique du fichier électoral

Refonte biométrique du fichier électoral

Le principe de base de l’enrôlement est simple, chaque individu se présente physiquement, muni de sa carte nationale d’identité devant les équipes commises pour la circonstance. À condition d’être Camerounais âgé de 20 ans au minimum et jouissant de ses capacités électorales en accord avec les dispositions des articles 45 et 46 de la loi n°2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral. Après avoir vérifié que l’individu appartient  à l’arrondissement où est située l’équipe mobile, les agents se chargent de saisir ses données biométriques (photographie, empreintes digitales…)  et biographiques (identité). « Les kits électoraux que vous voyez, sont configurés par arrondissements. Ici à Yaoundé VI, on compte environ 75 000 habitants donc le but que nous nous sommes fixé est d’atteindre au moins les 50 000 inscrits » affirme Augustin Tatadjeu, agent enrôleur. A la fin de cette  démarche qui dure à peine 05 minutes, le concerné se voit délivrer un récépissé, comportant sa photo et ses informations d’état-civil.

La présence des équipes d’Elections cameroon dans presque tous les carrefours, participe à la stratégie de proximité. Il s’agit également de battre campagne auprès de la jeunesse, la sensibiliser sur la nécessité de remplir le devoir citoyen. Lise Tchouamani, agent de maitrise à Elecam explique : « Il y’a de l’engouement chez les jeunes. De plus, nous sommes installés pas très loin de l’université ce qui est un atout. Les étudiants affluent et c’est assez remarquable. Le hic c’est que, l’affluence rencontrée ici à Melen, n’est pas la même qu’ailleurs ». Ainsi, l’intérêt des populations diffère en fonction du lieu, ce qui freine un peu l’atteinte des objectifs que s’est fixé Elecam à savoir, 350 000 inscrits par semaine. Les opérations d’inscription doivent en principe s’achever le 28 février prochain. Suivra alors,  la distribution des cartes électorales biométriques qui se fera dès la convocation du corps électoral par le président de la République.

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