UNDP, l’UPC, le SDF, l’UDC et le RDPC ont pu déposer leurs listes complètes de sénateurs avant 24 heures ce jeudi.
André Marie Dibamou
Yaoundé, Cameroun
Les locaux d’Elecam à Bastos ont reçu les candidatures des partis politiques jusqu’à très tard dans la nuit. C’est autour de 22 heures que la délégation du RDPC conduite par le secrétaire adjoint à la communication du comité central du RDPC et non moins ministre du Travail et de la sécurité sociale Grégroire Owona fait son apparition devant le bâtiment abritant le siège d’Elecam à Bastos.
Siège d'Elecam à Basto
Les journalistes présents sont fatigués sur le coup de la longue attente et surtout distrait par un invité d’un autre genre : Hubert Kamgang, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle. Il demande à rencontrer le propriétaire des lieux, Samuel Fonkam Azu. Il est accompagné de plusieurs garde du corps gonflés à bloc. Toute l’attention de la presse est tournée vers ce dernier lorsque le cortège du rassemblement démocratique du peuple camerounais fait irruption dans la salle. L’attention change du coup de camp.
Jusqu’à cette heure, aucun journaliste ne possède la moindre information sur les listes déposées par les différentes formations politiques en compétition. Comme pour confirmer l’omerta qui est entretenu autour de ces listes, les émissaires des nombreuses fractions de l’UPC venus déposer les listes de candidatures n’ont rien laisser filtrer.
Chasse à l’homme
L’information comme bien économique. C’est ainsi que l’on peut qualifier la guère froide qui existait entre journalistes présents hier jeudi 14 mars à Bastos. La loi du silence a pris le dessus sur la confraternité. « Les journalistes de Cameroon-Tribune et la CRTV ont déjà les listes. Ce qui leur manque ce sont des photos pour illustrer leur articles et les sons de terrains », nous confient quelques confrères présents sur les lieux.
C’est alors que vers 20 heures, on se rend compte que presque toutes les autres formations politiques ont déposé leurs listes à l’exception du parti au pouvoir où les tractations vont bon train sur les potentiels investis. Aux dernières nouvelles, Charles Ateba Eyene figurait sur la liste. Il a été recalé par le comité central et cri au scandale. Cavaye Yeguié Djibril a été remplacé par Abba Boukar son rival à Mada dans l’extrême-Nord. La nouvelle se repend telle une trainé de poudre. C’est la décente aux enfers.
Nous décidons enfin de nous rendre au comité central du RDPC à 20h30. On nous indique à l’acceuil de monter au 3e étage où ont été reçues toutes les candidatures. On s’y rend et il n’y a personne. On nous demande de passer au 2e étage où se trouve la rédaction du journal L’Action, organe de communication du comité central du RDPC. Il n’y a personne non plus. On remonte donc au 6e étage, où se situent les bureaux du secrétaire général du comité central Jean Nkuété. Une fois là, difficile de continuer un important dispositif sécuritaire nous y attend, le conclave continue.
André Marie DIBAMOU
