André Marie DIBAMOU,
Yaoundé, Cameroun
Tous ou presque sont comme tétanisés par les sénatoriales d’avril prochain
Depuis l’annonce des sénatoriales par le chef de l’Etat en février dernier, les députés de la nation semblent avoir perdu du sommeil. Très peu sont investis désormais dans les activités liées au fonctionnement de l’auguste chambre.
Et pour preuve, les séances plénières sont boycottées par les élus de la nation de tous les bords politiques. Même ceux du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) sont aux abonnés absents. Lors de l’élection du président de l’auguste chambre la semaine dernière par exemple ; on a enregistré un taux d’absence très élevé auquel s’ajoute un nombre impressionnant de procurations enregistrées.
Les députés en séance plénière
Certains observateurs avertis expliquent ce manque d’engouement par l’arrivée imminente de nouveaux acteurs dans l’échiquier politique national camerounais. « Bien sûr que les sénateurs font peur aux députés qui ont perdu le sommeil », affirment des sources bien introduites à l’hémicycle de Ngoa-Ekelle. Les bureaux sont déserts, les couloirs vides et l’ambiance plutôt calme, tout porte à croire que l’hémicycle de Ngoa-Ekelle vit ses derniers instants de gloire.
Personne ne sait exactement à quoi va ressembler l’après 14 avril prochain, quand il va falloir partager le pouvoir jusque là détenu par les seuls députés. Il va falloir céder de la place aux sénateurs, la plus importante des places. Et la question fondamentale reste et demeure, quelle sera désormais la place de nos députés ? Qu’adviendra-t-il d’eux et des avantages faramineux qu’ils bénéficiaient auprès de l’opinion publique et même des marchés publiques ? La question reste suspendue à toutes les lèvres.
André Marie DIBAMOU, Yaoundé-Cameroun.
