André Marie Dibamou
Yaoundé, Cameroun
Les conducteurs d’engins se plaignent sans cesse de ce qu’il n’y a pas de client pour solliciter leur service. La raison première qui explique cette situation de stand by est la saison sèche. « Lorsque la saison de pluie approche ; nous n’avons plus rien à faire. Les routes sont poreuses et donc inaccessibles. Du coup les véhicules sont garés comme vous pouvez l’apercevoir derrière moi », déclare Jean kouatio, conducteur de char.
Avec la saison de pluie, il est difficile d’entreprendre des travaux sur des routes ou alors des chantiers de construction. Le sol est mauvais et il est impossible d’avancer dans le travail.
Contrairement à la saison sèche, la saison de pluie n’est pas idéale, selon des ingénieurs de travaux publics, pour effectuer quelque opération que ce soit.
« Cette année a été particulièrement déserte et très difficile pour nous autre », nous confie un aide conducteur ou moto boy comme on les appelle ici. Même en saison sèche, nous n’avons pas senti la différence, les engins étaient toujours là, stationnés. C’est le baromètre ici à omnisport. Si vous voyez les engins immobilisés c’est qu’il n’y rien à faire, le business ne marche plus comme avant.
Malgré les nombreux chantiers annoncés par le chef de l’Etat Paul Biya, la machine semble avoir du mal à démarrer pour les conducteurs d’engins. Seulement, ils ne désespèrent pas. Ils continuent de croire qu’à tout moment, un client peut les accoster pour un besoin urgent de service. « Nous fonctionnons au jour le jour, nous ne savons ni le jour ni l’heure à laquelle le client viendra. Il ne prévient pas », conclut Raphael Tchoffo, l’air hagard.