Du rififi autours des sénatoriales à Yaoundé

Après le décompte des voix à l’issue des élections de dimanche dernier, 55 conseillers ont voté alors qu’ils n’étaient que 54 inscrits

 André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun

Un conseiller de plus. Certains parlent d’un conseiller de trop. Le bureau de vote numéro trois portant la marque « C » à son entrée totalisait 54 conseillers dûment inscrits. Donc on était en droit de voire 54 électeurs potentiels. Seulement, les journalistes et observateurs présents lors du dépouillement à l’école public de Bastos à Yaoundé ont été surpris de constater que le bureau de vote « C » a totalisé 55 votants donc un de plus que la normale.

Le bureau de vote numéro trois portant la marque « C »

Le bureau de vote numéro trois portant la marque « C » a totalisé 55 votants donc un de plus que la normale

Comment expliquer ce conseiller de trop, mieux, cette voix de trop? La réponse ne se trouve certainement pas au niveau des agents d’Elecam présent dans la salle. Encore moins du président du bureau de vote qui a tenu à observer un droit de réserve en la matière attendant de fait les explications de la haute hiérarchie. Même les scrutateurs des deux partis en compétition à savoir le SDF et le RDPC n’ont rien pu dire à propos de ce scandale qui vient une fois de plus entériner l’incompétence que collent à Elecam certains acteurs de la vie politique Camerounaise.

A qui profite le crime ? Est-on tenté de s’interroger. Les acteurs présents ce 14 avril dans la salle « C » de l’école publique de Bastos étaient tous pantois. Les commentaires étant libres, toutes les hypothèses et supputations ont été envisagées. Pendant que certains soutiennent la thèse du complot à raison ? D’autres par contre pensent que c’est un conseiller municipal non inscrit régulièrement qui se serait déclaré dans la salle de vote. La question est de savoir comment a-t-il pu voter alors que son nom ne figure nulle part. comment a-t-il pu bénéficier des 50 000 F alloués à chaque électeur alors que son nom ne figure nulle part. enfin, comment a-t-il pu franchir tout le dispositif de contrôle sans que l’on s’aperçoive de ce que son nom ne figure nulle part. nous avons tenté d’interroger le Délégué Régional d’Elecam sur la question sans succès. En attendant, le SDF a introduit un recours auprès de la cour suprême afin que lumière soit faite sur le sujet.

 

 

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