Les travaux entrepris par les Chinois depuis un an déjà portent leurs fruits
André Marie DIBAMOU
Yaoundé, Cameroun
Il ne reste plus aucun souvenir de ce que l’on appelait il n’y a pas longtemps, immeuble de la mort. Situé en plein centre ville, ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler ex-immeuble de la mort était l’objet de toutes les curiosités. Le premier venu dans la ville de Yaoundé s’interrogeait toujours sur l’existence de cet immeuble et son nom de baptême. Même les nombreux chefs d’Etat ayant visités la capitale camerounaise ne se sont pas empêchés de poser des questions sur l’immeuble de la mort selon des sources du Hilton hôtel.
Les travaux de cet immeuble ont commencé en 1982, au même moment que l’immeuble ministériel numéro 2. Ce que tout le monde a appelé à tord ou à raison « immeuble de la mort », est selon les autorités municipales interrogées, l’immeuble ministériel numéro1. Toujours selon ces sources, les travaux sont interrompus à cause du passe de train situé juste sous l’immeuble. En fait, dès qu’un train passait en dessous, l’immeuble vibrait. Dès lors, les ingénieurs camerounais ont décidé d’interrompre le chantier, estimant que le bâtiment allait s’écrouler. Plus de 25 ans plus tard, le bâtiment ne s’est toujours pas écroulé et le gouvernement a décidé finalement de proposer son relooking et sa viabilisation à travers un appel d’offre remporté par une compagnie chinoise.
C’est la Caisse nationale de prévoyance sociale (SNPS) qui finance le projet et doit gérer l’immeuble pendant près d’un siècle avant de la passer au gouvernement camerounais. Cependant sur le terrain, les travaux avancent à pas de géant. Les Chinois travaillent de jour comme de nuit et le résultat est immédiatement perceptible sur les façades de l’immeuble qui retrouvent un état éclatant. « Nous sommes fier de notre ville. Cet immeuble constituait une honte pour nous. Aujourd’hui, grâce à l’appui de la République de Chine, l’immeuble s’est métamorphosé à telle enseigne qu’il est impossible pour celui qui a quitté Yaoundé il y a longtemps de reconnaitre le rond point de la poste centrale », nous confie un passant.