Douala : Plus de 200 boutiques détruites au marché Congo

L’incendie qui s’est déclaré dimanche dernier, a ravagé des échoppes de matelas et de meubles en bois. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée.

Josiane Kouagheu,
Douala, Cameroun

Le marché Congo de Douala au Cameroun a encore été frappé par un incendie. Près d’un an après le dernier sinistre survenu les 3 et 4 juillet 2012, plus de 200 boutiques ont été consumées par les flammes. En effet, dimanche dernier, un incendie a ravagé les échoppes du  secteur réservé à la vente des matelas et des meubles en bois. Les commerces ont été

Douala, marché Congo, 9 juin 2013. Des habitants face aux flammes.

Douala, marché Congo, 9 juin 2013. Des habitants face aux flammes.

complètement consumés. Le feu a également attaqué l’édifice R+4 qui jouxte ces commerces. Les flammes ont détruit ce bâtiment dont le sous-sol abrite un important dépôt de marchandises.  Le feu s’est également propagé vers un magasin de stockage d’alcool et de liqueurs. «Je n’ai rien récupéré. Le feu a tout rasé. Les matelas et les meubles en bois sont des combustibles. Ces marchandises ne pouvaient qu’augmenter le degré des

Marché Congo, 9 juin 2013. Secteur des meubles ravagé par des flammes

Marché Congo, 9 juin 2013. Secteur des meubles ravagé par des flammes

flammes», explique un sinistré.

Ce lundi, plusieurs personnes s’activent dans les débris de l’incendie. Certaines sont à la recherche des ferrailles, d’autres des morceaux de bois. Cependant, aucune personne ne semble connaître l’origine des flammes. De l’avis de certains riverains, l’incendie a été causé par un court-circuit survenu dans une boutique de matelas fermée à clés. Ces derniers expliquent qu’avant l’arrivée des sapeurs-pompiers, quelques crépitements du réseau électrique ont été entendus. «Nous ne savions pas quoi faire. Pour circonscrire le feu, nous devions nous assurer que le courant était bien coupé. Une chose difficile à vérifier», révèle Jean, un riverain.

Main criminelle ?

Il a fallu l’intervention des pompiers du port et de l’aéroport de Douala et du corps national des sapeurs pompiers pour venir à bout de ce nouvel incendie qui a ravagé une partie du marché dont les séquelles du récent sinistre sont encore visibles.

Ces incendies à répétition amènent des commerçants à se pencher sur la thèse d’une main criminelle. Pour Etienne Tonfack, le président de l’Association des menuisiers et
tapissiers du marché Congo de Douala, il peut y avoir «une possible main criminelle » tapie dans l’ombre. Il n’y a cependant pas d’indication précise sur les instigateurs de ces sinistres.

 

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