Le directeur général d’Elections Cameroun a mis sur pied une équipe qui se charge de la distribution des cartes d’électeurs dans les villes du pays.
André Marie DIBAMOU,
Yaoundé, Cameroun
Dans la région du Centre où Elecam a enregistré 719 014 personnes sur les listes électorales, les cartes correspondant au nombre d’inscrits sont en train d’être distribuées sur le terrain actuellement sur le terrain. Dans la circonscrition de Yaoundé Vi dont l’antenne locale d’Elecam se situe au lieu dit Snec EMIA à Yaoundé, se sont plus de 10 000 cartes qui ont déjà été distribuées depuis le début de la procédure, c’est-à-dire le 22 mai dernier.
Samuel Fonkam Azu, Président Elecam
Selon le chef d’antenne locale, les citoyens viennent retirer leur carte biométrique à un rythme très lent, il n’y a véritablement pas affluence. Et pourtant, ce sont plus de 4 502 328 personnes qui ont été inscrites depuis le début de la refonte biométrique. Ces chiffres datent du 26 février dernier et montrent à suffisance que le travail abattu par Elecam est encore loin de faire l’unanimité dans la mesure où le cahier de charge qu’il s’était lui-même fixé n’est pas respecté.
Les difficultés
Un autre facteur qui freine l’engouement autour du retrait des cartes biométrique reste sans doute la perte du récépissé par les tenants. En effet, cela fait plus de huit mois que certains Camerounais se sont inscrits sur les listes électorales et il leur avait été délivré un récépissé qui devait servir de garantie au moment du retrait de la carte proprement dite. Seulement, il se trouve qu’en l’absence de ce précieux sésame, certains citoyens n’ont pas la possibilité de se faire identifier comme étant les propriétaires légitimes de la carte de vote dont ils réclament la propriété. Du coup, il leur est impossible d’entrer en possession de ladite carte.
Selon des sources bien introduites, les personnes dans cette situation avoisinent le million sur l’ensemble des personnes inscrites, ce qui pose un véritable problème au niveau des antennes locales d’Elecam mais aussi au niveau du comité directeur qui ne s’est pas encore prononcé sur la question.
Pour palier à ce manquement, certains responsables des démembrements d’Elecam mettent sur pieds des mesures de vérifications alternatives pour permettre une meilleure circulation des cartes biométriques. Dès lors, à Yaoundé Vi par exemple, l’un des responsables nous a affirmé qu’ils distribuent les cartes à ceux qui ont perdu leur récépissé à condétion que ces derniers présentent une carte d’identité et se soumettent à un « petit interrogatoire ». beaucoup des doutes subsistent néanmoins quant à l’efficacité de cette mesure eux nombreuses conséquences que cela peut avoir dans les jours à venir.
