D’après des experts, ce taux de mortalité élevée est dû à la mauvaise formation des gestionnaires.
Josiane Kouagheu,
Douala-Cameroun
«Pour que l’entreprise avance, il faut que les managers se forment», explique Sanda Oumarou, ancien ministre des postes et télécommunications. Pour lui, la compétitivité de toute entreprise passe obligatoirement par la formation «continue» de ses managers et de ses employés. Un avis partagé par plusieurs experts. En effet, d’après le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), «les entreprises ayant moins de 10 ans représentent 81% du total contre 0,5% pour les entreprises crées avant 1960». En clair, les entreprises camerounaises ont un taux de mortalité élevée.
André Fotso, président du Gicam
Au Cameroun, seuls 12,8% des chefs d’entreprises sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur alors que 15,5% des patrons sont sans diplôme. Raison pour laquelle, Zacharie Pérevet, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, pense que la formation reste une solution importante dans la réduction de taux de mortalité de ces entreprises. D’après certains experts, la formation des dirigeants permettent aux entreprises de fidéliser les clients et de faire des profits considérables. Cette formation permet aussi d’avoir une main d’œuvre de qualité dans les entreprises et limite par la même occasion le chômage.
Pays émergent
Dans un pays où le domaine informel emploie environ 70% de la population active, il y a donc une nécessité d’agir. C’est dans ce sens que le Groupement inter patronal du Cameroun, a décidé lors des deuxièmes assises de l’université du Gicam tenues en Juin 2013 à Douala, de doter le «patronat camerounais d’un campus dédié à la formation des managers». Autrement dit, cette formation permettra aux entreprises d’être plus compétitifs sur le marché national et international, et par conséquent d’accélérer la croissance. D’ailleurs, André Fotso, président du Gicam, assure pour sa part que cette formation mettra le Cameroun sur le chemin des pays émergents.
