Douala : 11 microfinances suspendues

Certaines se sont vues retirées leurs agréments parce qu’elles ne pouvaient plus rembourser leurs clients. Le ministère des Finances a nommé des liquidateurs pour d’autres.  

Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun

Le ministère des Finances (Minfi) a suspendu 33 microfinances au Cameroun. Parmi elles, 11 se trouvent à Douala. Les agences de la Compagnie financière de l’estuaire du Cameroun (Cofinest) Akwa,  la Global Business Financial (Gbf) Bonanjo sont fermées. L’agence  la Coopérative d’épargne et de crédit pour le financement et le développement du Cameroun (Coopemif) d’Akwa est également fermée. Ces agences comme certaines autres, se sont vues retirer leurs agréments pour cessation d’activités, cessation de paiement et liquidation. D’après David Kengne, expert en microfinance, la plupart de ces sociétés suspendues n’avait plus d’argent dans les caisses pour rembourser leurs clients. L’expert explique que c’est cette incapacité qui a  encouragé la décision du Minfi.

Coopemif, une microfinance suspendue

Coopemif, une microfinance suspendue

«Le ministère des Finances respecte ainsi la réglementation. Après avoir obtenu l’agrément, il y a des conditions à respecter», précise l’expert. En effet, si après l’obtention de l’agrément, le promoteur de la microfinance passe une année sans activités, alors, son agrément devient caduc. S’il ouvre pour une période et repasse un an sans activités, son agrément lui est également retiré. «Si par contre, le ministère des Finances constate que cette microfinance ne parvient plus à payer ses clients pour une raison quelconque, alors, le Minfi nomme un liquidateur», souligne l’expert. Ce liquidateur a pour rôle de vendre les biens de la microfinance pour pouvoir rembourser les clients. Le retrait de l’agrément survient après plusieurs avertissements de l’autorité bancaire.

En effet, d’après l’article 57 de la réglementation Cemac, Umac, Cobac en matière de microfinance, les sanctions commencent par les avertissements, les blâmes, l’interdiction d’effectuer certaines opérations, les suspensions ou la démission d’office des membres du conseil d’administration. Le retrait d’agrément n’intervient qu’en dernier ressort. Cependant, l’autorité monétaire peut suspendre la microfinance sans respecter cet ordre. En cas de réouverture sans autorisation la microfinance encourt des sanctions pénales et pécuniaires.

 

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