Le Discour Sur Campagne Nationale de Sensibilisation sur le Tabagisme et l’abus des drogues au Cameroun

Discour par le Ministre de la Sante Publique, M. Andre Mama Fouda sur “Campagne Nationale de Sensibilisation sur le Tabagisme et  l’abus des drogues au Cameroun.”
-       Monsieur le Ministre de la Communication
-       Monsieur le Ministre, Secrétaire d’Etat à la Santé Publique
-       Madame le Représentant de l’OMS
-       Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations
Internationales, des Partenaires au Développement et des Organisations
Non Gouvernementales

-       Mesdames et Messieurs les Représentants des Médias Publics et Privés
-       Monsieur le Directeur de la Promotion de la Santé
-       Chers Collaborateurs
-       Distingués invités
-       Mesdames, Messieurs

Je voudrais tout d’abord vous souhaiter à toutes et à tous une chaleureuse bienvenue dans cette auguste salle de conférence de l’Hôtel Mont Fébé, et vous remercier d’avoir répondu nombreux et à l’invitation que je vous ai adressé pour nous entretenir sur la situation du tabagisme, de la drogue et surtout de la campagne médiatique de sensibilisation nationale contre ces fléaux, que mon département ministériel souhaite lancer en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le World Lung Foundation (WWLF) et African Control Tobacco Alliance (ATCA),

 

Mesdames, Messieurs

Le tabagisme, ainsi que toutes les drogues d’ailleurs, constitue dans le monde un réel problème auquel tous les pays signataires des différentes conventions internationales s’attèlent à y faire face.

 

Selon l’OMS le tabagisme constitue une épidémie mondiale, pourtant évitable, qui tue malheureusement 50% des consommateurs de tabac et de ses produits (c’est-à-dire un fumeur sur deux). Le tabagisme est responsable de six millions de décès par an dans le monde dont plus de 600 000 des non-fumeurs victimes du tabagisme passif. 80% de ces décès concernent les pays en développement.

Toujours des différents rapports de l’Organisation Mondiale de la Santé, le tabagisme est responsable de 30% des décès liés à la tuberculose, 32% des décès liés aux cancers, 31% des décès liés aux maladies respiratoires, et 20% des décès par accidents vasculaires.

Il est scientifiquement établi que 90% des cancers de poumons sont liés au tabac et 80%des victimes des infarctus du myocarde âgés de moins de 45% ans sont fumeurs. Deux sur trois maladies cardiovasculaire sont liées au tabagisme à l’exposition à la fumée du tabac (tabagisme passif) augmente le risque de maladies coronarienne de 25 à 30%.

La consommation du tabac chez les femmes est une principale cause de mort subite du nourrisson et d’insuffisance pondérale à la naissance.

IL est important de souligner qu’en Afrique, le taux d’accroissement de la consommation du tabac est de l’ordre de 4,3% par an.

Mesdames, Messieurs

Au Cameroun la situation reste préoccupante, car 17,5% de nos compatriotes (soit environ 3 500 000 individus) sont des consommateurs actifs du tabac et ses produits ; 37 de la population camerounaise (soit environ 7 000 000 d’individus), est exposé au tabagisme dans les espaces public et en milieu familial.

15% de jeunes de moins de 15 ans sont concernés avec une prévalence plus élevée en milieu scolaire pour lequel  44% des élèves ont expérimenté le tabac, dont 5 % dès l’âge de 7ans.

Au vu de tout ce qui précède, le Cameroun enregistre 66 000 décès chaque année du fait du tabagisme.

 

Mesdames, Messieurs

Je m’en voudrai si je ne saisissais pas cette occasion pour dire un mot sur l’épidémie mondiale de drogue.

Selon l’office des nations unies contre la drogue et le crime, 230 millions de personnes, soit 5%  de la population mondiale, ont déjà expérimenté une drogue illicite.

Si au niveau mondial la consommation des drogues illicites s’est stabilisée avec un taux qui se situe entre 3,4 et 6,6 %depuis environ 10 ans, elle continue d’augmenter dans de nombreux pays en développement.

Les conséquences négatives sur la santé constituent l’un des principaux impacts de l’abus de drogues.

La consommation de drogue impose un lourd fardeau financier à la société.

On estime  qu’il faudrait entre 200 et 250 milliards de dollars USD (soit 0,3 à 0,4% du PIB mondial) pour couvrir tous les couts liés au traitement de la toxicomanie dans le monde. Les pertes de productivité et les couts de la criminalité liées à la drogue et exprimés monétaire seraient encore plus importants.

Au Cameroun, à l’instar de nombreux pays d’Afrique et notamment ceux du golfe de guinée, la situation de la drogue est préoccupante.

En effet, 25% de nos compatriotes ont déjà expérimenté une dure ; 10 % sont des usagers réguliers de la drogue illicites 60 de jeunes âgés de 20 à 25 ans.

Mesdames et Messieurs

En fin, dans ce chapitre sur la drogue, permettez-moi de dire un mot sur les problèmes d’abus de tramadol dont la vente a fait l’objet d’une interdiction formelle par une décision du ministre de la santé publique.

Le tramadol encore appelé Tramol, est en fait un puissant analgésique, proche de la codéine. Ces produits semblent renforcer le sentiment de toute-puissance.

L’abus de ces médicaments devient très vite un réel danger pour la santé : quand la dépendance s’installe, il devient très difficile d’arrêter.

Je saisi cette occasion pour lancer à l’endroit des médias, d’apporter leur soutien contenu et sans relâche dans la lutte contre toute forme de drogue dont le tabac, véritable fléau qui mine notre société et qui met en danger la santé des populations.

Excellence, Mesdames, Messieurs

Les méfaits de l’usage du tabac et ou des produit du tabac sur la santé des individus et des communautés sont lourds de conséquence.

En plus des mesures réglementaires prises par le gouvernement pour juguler ces fléaux, la nécessité d’intensifier d’une campagne de sensibilisation de la population pour qu’elle prenne cette conscience des risques auxquels elle s’expose se fait de plus en plus sentir.

C’est l’occasion de saluer les appuis techniques et financier de World Lung Foundation (WLF) et African control Tobacco Alliance (ATCA) qui permettrons pendant deux mois de mener une vaste campagne médiatique à travers des spots radio et télé et le quid de presse écrite.

La campagne qui est lancée aujourd’hui, invite chacun de nous à plus de responsabilités pour protéger nos populations des conséquences du tabac et de ces produits.

J’invite les medias et la presse nationale à se mobiliser contre toute forme de drogue, car comme vous venez de le constater, les conséquences sur l’état de santé de nos populations sont parfois irréversibles. Joignons nos efforts et contribuons tous pour un meilleur état de santé et de bien être socio-économique de nos populations, priorité à laquelle son Excellence Paul BIYA, chef de l’Etat, accorde une grande importance.

Femmes et Hommes de Médias, Chers journalistes,

La contribution de chacun des médias que vous représentez ici reste indispensable pour la réalisation de la réussite de la campagne médiatique nationale contre le tabac, principal objet de cette rencontre.

Je vous remercie pour votre bien aimable attention.

 

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