Pénurie d’Antirétroviraux au Cameroun

Depuis deux mois environ, des personnes vivant avec le Vih-Sida, n’ont plus accès à certains produits de la trithérapie.

Josiane Kouagheu,
Douala-Cameroun

 «Avec nos partenaires, nous nous acheminons vers la solution». C’est en ces termes que le ministre de la Santé publique du Cameroun, André Mama Fouda, de passage à Douala le 2 juillet 2013, a expliqué l’action du gouvernement face à la pénurie des Antirétroviraux (Arv) dans des centres de prise en charge des personnes vivant avec le Vih-Sida (Pvvih)

Antirétroviraux

Antirétroviraux

sur l’étendue du territoire nationale. André Mama Fouda n’a pas précisé la date exacte de la disponibilité des Arv. Pourtant, depuis environ deux mois, certains produits de la trithérapie du Vih-Sida sont en rupture de stock. Les médicaments ne sont pas disponibles à l’hôpital du Jour de Laquintinie de Douala, à l’hôpital de district de Déido à Douala, à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) et l’hôpital de la garnison militaire de Yaoundé.

 

En effet, les malades ne parviennent plus à se procurer l’Efavireng, l’Aluvia Duovin et le Stocrin Duovin, médicaments essentiels dans le traitement de la maladie. Une situation qui alarme des associations des personnes vivant avec le Vih-Sida au moment où, l’accord d’appui financier signé par le Fonds mondial de lutte contre le Sida en faveur du Cameroun pour une période de cinq ans est arrivé à expiration. Estimée à plus de 63 milliards de Francs Cfa, cette aide a été utilisée pour la prise en charge des personnes vivant avec le Vih-Sida, la prévention de la transmission de la mère à l’enfant et au sein des populations les plus vulnérables. Cette dotation qui contribue à près de 35% des besoins est accompagnée par la contribution de la Fondation Clinton qui fournit des traitements aux enfants atteints.

Pénurie à répétition 

Pour Bertrand Kampoer, président de l’association Front inter scolaire pour la sensibilisation sur les Mst/Sida, le gouvernement camerounais est le «premier» responsable de la pénurie. Il faut avouer que depuis plus de sept, les pénuries d’Arv sont de plus en plus récurrentes au Cameroun. Malgré la diminution du taux de prévalence du Sida estimé à 4,3% en 2012 par la dernière enquête démographique de santé (Eds), cette pénurie menace aujourd’hui 127 000 malades éligibles en 2013 pour les Antirétroviraux.

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