C’est suite à la décision de la haute hiérarchie du parti de procéder à l’investiture plutôt qu’aux primaires
André Marie DIBAMOU
Yaoundé-Cameroun
Militantisme de première heure au rabais. Voila à quoi se résume l’activité à la base du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC. Les militants de la base et les barons du régime se regarde en chiens de Fayence. Sans réellement se dire la vérité.
Sauf dans des rares cas où la presse a observé du rififi au moment du choix des listes au municipales, les sympathisants du parti au pouvoir avalent la pilule sans se plaindre ouvertement. Dans certaines localités du pays, les militants ont menacé les autorités de descendre dans les rues si la liste de leur protégé n’était pas retenue. Du coup, l’on a assisté à des listes qui franchissement le niveau local pour disparaitre par la suite entre la commune et le département.
Toujours militants, malgré tout
Selon Christophe Mienzock, Directeur du Palais des Congrès et membre influent du parti au pouvoir, tous ces agissements seront sanctionnés par le parti. Seulement, cela n’enlève en rien le sentiment général qu’éprouvent les militants de base. Ils sont frustrés. Eux qui avaient annoncé en grande pompe la rupture totale d’avec les bonimenteurs, les vendeurs d’illusion. Ils doivent encore se résigner à accepter malgré eux, des leaders dont la crédibilité est en panne.
La circulaire du parti est claire. Il faut trouver un consensus. Ce n’est que dans les localités où cela est impossible qu’on peut envoyer au plus deux listes au comité central. Les commissions sur le terrain ont donc saisi cette brèche pour procéder à toute sorte de tripatouillage. Des pièces qui disparaissent du dossier d’un candidat, des listes incomplètes qui sont admises au sommet, des noms des conseillers qui apparaissent dans plusieurs listes. Le chapelet des griefs est énorme. C’est le militant à la base qui paye le prix fort. Il n’a plus désormais le dernier mot dans le parti. C’est le sommet qui décide de tout.
