Pour des responsables des partis politiques de cette circonscription électorale, ce chiffre est loin de leur espérance. Ils soupçonnent Elections Cameroon d’être à l’origine de cette lenteur.
Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun
Cela fait près de deux semaines qu’Abdou Souley, un habitant du quartier New-Bell à Douala, fait des va-et-vient entre son domicile et l’antenne communale de Douala 2èmed’Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge des élections au Cameroun. Le jeune commerçant de 27 ans est à la quête de sa carte biométrique. Il espérait pourtant obtenir le précieux sésame avant le 16 août comme l’avaient promis les membres d’Elecam au moment des inscriptions sur les listes biométriques au mois de mai 2013. Que non ! Abdou
Zakari Mohamadou Abdou, chef d’antenne communale Elecam de Douala 2ème
Souley doit encore patienter. Jusqu’à quand ? Il ne le sait pas. «On m’a demandé de repasser la semaine prochaine. Moi je ne peux plus abandonner mon commerce ainsi. Et puis, ils ne me disent rien de bon. Toujours des rendez-vous sans suite», lance-t-il, le visage fermé.
Pourtant, sur près de 75 000 personnes inscrites sur les listes biométriques dans la circonscription de Douala 2ème, 28 810 inscrits n’ont pas encore retiré leurs cartes. 50 239 l’ont déjà fait. Pas assez pour convaincre certains responsables des partis politiques qui pensent qu’Elecam doit encore améliorer sa stratégie de retrait. Claude Ekoka, responsable départementale du Cameroon People’s Party (Cpp) pour Douala 2ème demande à Elecam d’adopter la même stratégie que lors des inscriptions. Pour lui, les chefferies ne doivent pas être des points de retrait des cartes, mais les marchés, les carrefours et autres grandes surfaces.
«Nous devons travailler en étroite collaboration avec les chefs de quartier. Si nous adoptons les mêmes stratégies que lors des inscriptions, les antennes communales seront vides. Nous ne pouvons pas adopter cette stratégie», a avoué Zakari Mohamadou Abdou, chef d’antenne communale Elecam de Douala 2ème. Les chefs de quartier pour leur part sollicitent des mégaphones pour pouvoir sensibiliser les populations sur le bien fondé du retrait des cartes électorales.
