Des camionneurs font de la résistance

Ils exigent leur recasement dans un parking aménagé pour eux, malgré la décision du sous-préfet de Douala 2ème interdisant leur stationnement à New-Bell.

Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun

 «Je ne quitterai pas d’ici tant que je ne saurai où aller. Nous voulons un parking où garer nos camions». Ahmadou, chauffeur de camion, est formel. Il ne compte pas libérer la chaussée de sitôt. Son véhicule est d’ailleurs garé à quelques pas de lui. Pourtant, d’après la décision N°38/D/C19.02/SP daté du 11 juillet 2013 du sous-préfet de l’arrondissement de Douala 2ème portant interdiction de stationnement abusif et permanent des véhicules (poids lourds) sur la voie public, des camionneurs n’ont plus le droit de stationner au lieu-dit Ancien étages au quartier New-Bell. Sur le terrain par contre, rien n’est respecté. Les Camions sont garés tout au long des deux côtés de la chaussée.

Des camions stationnés au bord de la route

Des camions stationnés au bord de la route

«Il faut qu’on nous dise où mettre nos camions. Nous sommes ici depuis des années et nous n’avons pas eu ce problème. Nous n’allons aller nulle part», précise un autre chauffeur. Une résistance qui agace le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 2ème, Garba Bakari. A l’en croire, les camionneurs font preuve de «rébellion». «Depuis deux ans, nous menons une campagne de sensibilisation auprès de ces camionneurs. Ils étaient avertis des actes auxquels ils s’exposaient face à ce désordre urbain qu’ils entretenaient», assure Garba Bakari. L’administrateur civil ajoute que ce stationnement abusif crée des embouteillages et des accidents.

Garba Bakari explique que, si ces camionneurs continuent cette occupation abusive de la chaussée, des mesures fortes seront prises «d’en haut». De leur côté, les camionneurs soutiennent que tant qu’ils n’auront pas de parkings aménagés pour eux, ils ne déguerpiront pas. «Dans les villes de Yaoundé, Maroua et Garoua, nous avons un parking. Nous payons notre stationnement sans difficulté. Mais, à Douala, nous n’avons pas d’espace. Où allons-nous garer notre camion,», s’interroge Clovis Chouom, un camionneur.

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