Des écoles en mauvais état à Douala

A quelques jours de la rentrée scolaire au Cameroun, de nombreux établissements scolaires de la capitale économique n’ont pas rénové leurs installations vétustes.

Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun

A peine franchi le seuil du lycée bilingue de nylon Brazzaville situé dans l’arrondissement de Douala 3ème, le visiteur découvre un autre spectacle, loin des murs en béton. Des salles de classes sont construites en matériaux provisoires. Trois bâtiments au total. Il s’agit des salles de la 6ème, 5ème et Seconde. Elles n’ont pas de portes, ni de fenêtres. La séparation est à peine perceptible entre elles. En effet, des trous sont visibles par endroit. «Au 21ème siècle, des enfants font encore des cours dans une salle pareille? C’est un miracle. Même à Haïti, ce n’est plus le cas», déplore un parent d’élève, venu prendre des renseignements. Il explique que les élèves sont souvent distraits. «Un enfant de la 6ème voit ce que fait son ami dans l’autre salle. Le mur de séparation est inexistant», assure-t-il.

Une salle de classe: Elles n’ont pas de portes, ni de fenêtres

Une salle de classe: Elles n’ont pas de portes, ni de fenêtres

Nous sommes pourtant à quelques jours de la rentrée scolaire au Cameroun. Des établissements de la ville de Douala ne semblent pas prêts à accueillir des élèves. Et pour preuve, à l’école primaire et maternelle bilingue «Raphaël», le spectacle est tout aussi similaire. L’école construite en un bâtiment ressemble plus à une maison abandonnée qu’à un temple du savoir. Pas besoin de sonner. Pas de portail par ici. Le visiteur y entre comme chez lui. Un pan du mur d’entrée s’écroule. Les salles de classe n’ont pas de portes. Les murs sont défraichis et attaqués par la moisissure. Dans la cour, des touffes d’herbes poussent par endroit. «Quand il pleut, l’eau inonde ma salle de classe», confie Jospin Soh, un élève qui passe en classe de Cours élémentaire deuxième année (Ce2).

Une situation que vivent également les élèves de l’école publique de New-Bell Commissariat. A chaque pluie, l’école est «totalement» inondée. «Les parents ne sont pas souvent au courant de ces situations. Lorsque nous leur demandons de payer leur contribution relative à l’Association des parents d’élèves (Ape), ils se disent que nous exagérons. Ce n’est pas le cas. Nous avons juste besoin de cet argent pour le bien de leurs enfants», explique un responsable au lycée de nylon Brazzaville.

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