La frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine fermée

C’est après le meurtre d’un officier de police camerounais par trois militaires de la Séléka, l’armée centrafricaine.

Anne Mireille Nzouankeu
Yaoundé – Cameroun

Dieudonné Samuel Ivaha Diboua, le gouverneur de la région de l’Est du Cameroun a décidé ce 21 août, de fermer la frontière entre le Cameroun et la République  centrafricaine (RCA). Cette décision arrive après le meurtre du commissaire Félix Ngando Ndallè, le chef de poste de frontière de la sûreté nationale de Toktoyo, une ville située à l’Est du Cameroun près de la frontière avec la RCA.

La frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine

La frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine

D’après le gouverneur,  trois militaires de la Séléka, l’armée centrafricaine ont traversé la frontière lundi dernier pour boire dans un bar de la ville de Toktoyo.  Ils y sont restés de 15h à 20h30, jusqu’à ce qu’un gendarme camerounais reproche au lieutenant Hassan, l’un des militaires de la Séléka, d’avoir des propos et une attitude discourtoise envers les clients du snack.

Après de vives discussions, les trois militaires centrafricains sont reconduits à la frontière. Ils traversent la frontière mais peu de temps après reviennent en territoire camerounais sous le prétexte de chercher le badge du lieutenant Hassan.

« Ils attaquent le poste de gendarmerie de Toktoyo, tirent des coups de feu sur d’autres installations camerounaises et abattent froidement l’officier de police Félix Ngando Ndallè », explique Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.

D’après le gouverneur, les militaires de la Séléka se sont enfoui vers la République centrafricaine et n’ont pas pu être attrapés par la police camerounaise. Il tient à rassurer la population camerounaise : « il n y’a pas la guerre au Cameroun. C’est juste un acte isolé ». Le gouverneur affirme cependant que la frontière restera fermée « jusqu’à nouvel ordre ».

Ce n’est pas la première fois que les militaires centrafricains tirent sur des camerounais. En mai dernier par exemple, des militaires centrafricains ont tiré sur des civils au marché de Garoua-Boulaï, toujours à l’Est du Cameroun. Après cet incident, la sécurité avait été renforcée dans cette ville.

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