27 étudiants au bord du gouffre: A l’entrée de l’Ecole supérieure de l’enseignement technique (Enset) de Douala au Cameroun, l’élargissement d’un ravin entraine l’effondrement progressif d’une mini-cité.

Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun

Dans son regard, aucune peine ne transparaît. Pourtant, Charles Passo évoque avec difficulté la triste réalité qu’il vit. L’étudiant en théologie se pose une et mille questions. Il ne sait surtout pas où il ira. «Je n’ai pas encore trouvé une chambre. J’ai déjà emballé toutes mes affaires, mais, je n’ai pas encore trouvé où aller», dit-il, le sourire crispé. Christian n’est pas le seul dans cette situation. Que non ! Depuis l’effondrement du mur de la mini-cité dans lequel il vit, plusieurs autres étudiants doivent aller louer ailleurs. En effet, le ravin qui jouxte leur immeuble s’est agrandi dans la journée du samedi 24 août 2013, alors qu’il pleuvait abondamment.

27 étudiants menacés

Des étudiants devant le portail fermé

Des étudiants devant le portail fermé

«Toute la charpente de la mini-cité s’est effondrée. Nous sommes en danger ici », explique Charles Passo. En effet, le sol est craquelé et le mur est fendillé par endroits. Le mur d’un pan de la demeure s’effondre d’ailleurs. Un cordon de sécurité a été érigé sur les lieux pour prévenir des étudiants du danger. Rien à faire, ils veulent toujours passer par cette entrée principale de l’Ecole supérieure de l’enseignement technique (Enset). «Nous sommes maintenant obligés d’aller contourner. C’est pénible », peste Franklin Tego. Cependant, les étudiants, de la mini-cité, 27 au total, doivent quitter les lieux avant le 31 août 2013, d’après une sommation du bailleur datée du 22 août 2013.

Plus prévenant, Philippe, étudiant en 5ème année des droits des affaires a déménagé depuis le 25 août. Ce qui ne l’empêche pas de faire le pied de grue, comme de nombreux autres étudiants d’ailleurs, devant la maison du bailleur. En effet, Philippe vient réclamer sa caution déposée il y a deux ans, lorsqu’il s’installait dans la mini-cité. «Le bailleur dit que j’ai abimé certains meubles. D’après ce que m’a dit le concierge, je n’aurais droit qu’à 38 000 F au lieu de 78 000 F », explique-t-il.

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