Le directeur du Port autonome propose entre autres le réaménagement du terminal à containers pour résoudre le problème d’engorgement.
Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun
« La situation d’engorgement du port est liée au fait que tous les quais sont occupés. Nous avons un problème de capacité de réception des navires. De l’autre côté, la manutention n’arrive pas à embarquer et à débarquer rapidement les marchandises ». C’est en ces mots qu’Emmanuel Etoundi Oyono, le directeur général du Port autonome de Douala, reconnaît le problème d’engorgement du Port. Depuis de nombreux mois, des navires n’arrivent plus à accoster, faute d’espaces au quai. D’après le Syndicat national des transitaires transporteurs et acconiers du Cameroun (Syntrac), plus de 12 000 containers sont actuellement abandonnés au port de Douala. Les importateurs de ces cargaisons ne parviennent pas à s’acquitter des frais de Douane, ce qui crée un problème d’engorgement.
Le Port de Douala: Le terminal à containers est saturé
C’est la même situation qui est vécue au parc à bois où 200 000 m3 de bois sont en souffrance depuis plusieurs mois. Les nouvelles billes de bois qui arrivent au port sont alors empilées au dessus des autres. Pour Emmanuel Etoundi Oyono, les solutions à ce problème d’engorgement au parc à bois, au terminal à container et à la bouée de base doivent se faire par zone. En ce qui concerne le parc à bois, Emmanuel Etoundi Oyono propose un embarquement journalier de 3 000 m3 de bois, ce qui équivaut à 21 000 m3 en sept jours. « Si tout le bois qui est au parc reçoit à peu près 10 navires, nous aurons embarqué les 200 000 m3 de bois qui sont dans ce parc aujourd’hui », dit-il. Pour le problème du terminal à container, le directeur général du Pad explique que le terminal doit être réaménagé de manière à ce qu’il dispose des portiques qui vont gagner en hauteur et par la même occasion en espaces.
Le président du Syntrac, Gallus Fouda Foud, propose pour sa part, la redéfinition des rôles de chaque entreprise dans l’espace portuaire. d’es n’« Au départ, la Douala International Terminal (Dit) avait pour rôle de s’assurer de la manutention des containers à savoir leur transport du bateau pour le quai. C’étaient aux acconiers de faire le reste. Et on n’avait pas de soucis d’engorgement au terminal. Il faut qu’on revienne à cet accord», précise-t-il.
