Les ouvriers réclament les primes de risques, la revalorisation des salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Josiane Kouagheu
Douala-Cameroun
10 mois après le début des travaux du 2ème pont sur le Wouri à Douala, les employés ont interrompu les travaux. Les ouvriers des entreprises Sogea-Satom et Soletanche Bachy ont observé un mouvement d’humeur. D’après Raymond Epoupa, porte-parole adjoint des grévistes, les conditions de travail sur le chantier sont difficiles. Ils réclament une revalorisation des salaires. Raymond Epoupa explique par exemple qu’un employé de 3ème catégorie est rémunéré à hauteur de 320 F. Cfa/heure, soit 3840 F. Cfa pour un service de 12 heures. Ce qui n’est pas normal pour ces employés. Les grévistes revendiquent donc la revalorisation de leurs salaires. Ils réclament en outre les primes des risques jusqu’ici inexistantes, les indemnités de transport et l’augmentation de la ration alimentaire.
Douala: Le chantier de construction du 2e pont sur le Wouri désert
Durant toute la journée de mercredi 17 septembre et la demi-journée de jeudi 18 septembre 2014, ces employés ont déserté le chantier du 2ème pont sur le Wouri en construction. Il a fallu l’intervention du préfet du département du Wouri, Paul Naseri Bea, dans l’après midi de jeudi, pour ramener les ouvriers à l’œuvre. En effet, après une discussion avec les responsables du chantier et six employés, Paul Naseri Bea a accordé un délai de cinq jours aux dirigeants pour satisfaire aux revendications des employés.
Les travaux du 2ème pont sur le Wouri ont commencé en novembre 2013. Estimés à 120 milliards de Francs Cfa, ces travaux devraient s’achever en 2017, soit une durée de 44 mois repartie en plusieurs phases. Selon des études, le nouveau pont doit dépasser l’ancien de huit mètres en hauteur. Il a une longueur de 35 mètres. Ces travaux sont exécutés par le consortium d’entreprises françaises « Sogea-Satom ».
